Salut, je m’appelle Anna, et si tu lis ça, c’est que j’ai décidé de partager ce truc qui me trotte dans la tête depuis des mois. C’était l’été dernier, fin juillet, une de ces soirées où l’air est lourd et collant, comme si tout bouillonnait en attendant la tempête. J’avais 28 ans, un boulot banal en agence de pub, et une vie qui tournait en rond. Les mecs ? Rien de bien excitant, des dates fades qui finissaient par un Netflix et un au revoir poli. Mais au fond, j’avais cette curiosité qui me rongeait, ce truc que je lisais en cachette sur des forums : le BDSM. Pas les trucs extrêmes des films pornos, non, juste cette idée de lâcher prise, de se laisser guider par quelqu’un qui sait ce qu’il fait. Ça me donnait des frissons rien que d’y penser, un mélange de peur et d’excitation qui me réveillait la nuit.
Et puis, un soir, après un verre de trop au bar du coin, j’ai téléchargé une app pour rencontres un peu plus… audacieuses. Pas Tinder, hein, un truc plus discret, où les profils parlent de « limites » et de « safe words ». J’ai mis une photo floue, un pseudo banal : « Curieuse28 ». Et là, bam, les messages ont commencé à pleuvoir. Mais lui, c’était différent. Son profil disait « Dom expérimenté, cherche soumise curieuse pour exploration douce ». Pas de photos torse nu, juste une silhouette en ombre contre un mur, et une bio qui disait : « Le vrai pouvoir, c’est dans la confiance. »
Je me souviens de ce premier échange comme si c’était hier. J’étais chez moi, affalée sur mon canapé, le cœur qui battait un peu trop fort. J’ai hésité dix minutes avant d’envoyer un truc simple.

Mon Dieu, j’ai senti un picotement dans le ventre. Honnête ? OK, j’ai tapé vite, sans réfléchir.
J’ai dit oui. Le lendemain, j’ai passé la journée à stresser. Qu’est-ce que je portais ? Une jupe noire simple, un haut qui laissait deviner un peu de peau, et des escarpins que je n’avais pas mis depuis des lustres. Le café était cosy, lumières tamisées, odeur de café frais. Il était là, au fond, grand, cheveux bruns en bataille, un sourire en coin qui m’a fait rougir direct. On s’est assis, on a parlé de tout et de rien d’abord – mon boulot chiant, ses voyages en moto. Mais sous la table, sa main a effleuré mon genou, juste une seconde, et j’ai senti comme un courant électrique.
« Tu es plus belle en vrai », qu’il m’a dit, voix basse. J’ai ri nerveusement, mais intérieurement, c’était le feu. On est sortis, on a marché dans le parc. L’air du soir était doux, les feuilles bruissaient, et il m’a prise par la main. Pas fort, juste assez pour me guider vers un banc isolé. Là, il s’est arrêté, m’a regardée dans les yeux.
« Si on continue, c’est avec des règles. Tu me fais confiance ? »
J’ai hoché la tête, la gorge sèche. On est rentrés chez lui – un appart loft, murs de briques, une chambre avec des rideaux épais qui bloquaient le monde dehors. Il m’a fait asseoir sur le lit, et pendant qu’il préparait un verre d’eau, j’ai vu les trucs : des cordes en soie sur une étagère, un fouet en cuir souple, des menottes en velours. Mon cœur s’emballait, un mélange de panique et de désir pur.
Le soir a filé comme un rêve fiévreux. Il m’a demandé de me déshabiller lentement, en le regardant. « Montre-moi que tu te donnes », qu’il a murmuré. J’ai obéi, les mains tremblantes, sentant son regard comme une caresse brûlante. Puis, il m’a attachée les poignets au cadre du lit, pas trop serré, mais assez pour que je sente la vulnérabilité. « Dis-moi si c’est trop », il a dit, et j’ai chuchoté « non, continue ».
Les messages suivants, c’était après, quand j’étais encore essoufflée, lovée contre lui.
La prochaine étape ? Oh, elle est arrivée deux jours plus tard. Un colis anonyme à ma porte : une nuisette en dentelle noire, et un mot : « Porte-la ce soir. Viens à 21h. Pas de sous-vêtements. » J’ai passé l’après-midi à fantasmer, à me toucher en pensant à ses mains sur moi. Chez lui, l’ambiance avait changé – bougies allumées, musique douce en fond, un air de jazz langoureux. Il m’a fait genoux à terre dès l’entrée, une main dans mes cheveux. « Ce soir, tu apprends à supplier », qu’il a dit, et son ton était ferme, irrésistible.
Il m’a bandé les yeux, un foulard soyeux qui a effacé le monde. Plus que le toucher, l’ouïe, l’odeur de son après-rasage. Le premier claquement du fouet sur ma cuisse m’a fait sursauter – pas de douleur, juste une chaleur qui irradiait. « Supplie-moi d’arrêter », il a ordonné, et j’ai murmuré « s’il te plaît… non, continue ». Chaque coup était calculé, suivi d’une caresse, un baiser sur la peau rougie. J’étais à lui, complètement, et pour la première fois, je me sentais vivante, libre dans cette soumission.
Après, on a ri, on a bu du vin, et il m’a détachée doucement. « Tu es forte, Anna. C’est toi qui tiens les rênes, même attachée. » Ces mots m’ont marquée. Depuis, on s’est revus, on a exploré plus – des jeux de rôle, des nuits entières. Mais ce premier soir, ce frisson primal, c’est ça qui me hante encore. Si tu lis ça et que ça te donne des idées… qui sait, peut-être que c’est ton tour de lâcher prise.